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Michaël Mazet

RoboCop : Europe VS Usa

Avant de commencer cet article, je tiens à préciser que cette "analyse" est un point de vue personnel et qu'en aucun cas il n'y a l'intention de manquer de respect à nos amis outre Atlantique. Ce pays nous aura apporté quelques bons films et j'ai le plus grand respect pour les personnes qui vivent là bas.


De nombreuses années, je me suis posé la question de pourquoi, il n'y avait jamais eu de suite valable à RoboCop. Toutes ces années m'auront apporté des réponses et en réalité, les causes sont multiples :


Grève des cinéastes au moment d'envisager une suite par Neumeier/Miner/Verhoeven, rush d'Orion alors en faillite espérant surfer sur le succès du premier pour remonter la pente, embauche de personnes n'étant que très peu intéressés par le projet (Irvin Kershner) ou n'ayant pas compris grand chose au premier opus (Frank Miller) et j'en passe... Tant de raisons qui font qu'aujourd'hui encore, beaucoup de fans du premier opus restent avec un goût amer de ce qu'est devenu la franchise.


Un aspect dont avait parlé Peter Weller il y a quelques années lors d'une conférence mais qui n'avait pas fait tellement coulé d'encre, me semble pourtant très pertinent, et je dois dire que je suis entièrement d'accord avec lui. Cet aspect, c'est que le premier film est Européen.


Alors oui, je vous vois venir, "non c'est un film américain...). Oui certes, c'est un film américain, tourné aux états unis. Pourtant, le chef du projet lui, est Hollandais. Et avec lui, il apporte cette mentalité Européene, cette profondeur, cette légèreté. Étant réalisateur, c'est la personne qui a le plus d'influence sur le film et si ce premier opus est un chef d'oeuvre, on le doit surtout à Verhoeven.


La violence, la satire, la légèreté, les métaphores, parfois religieuses, les rappels à la seconde guerre mondiale, la critique de la société américaine... C'est Verhoeven. Et comme le dit très bien Peter Weller, seul un Européen pouvait arriver aux USA et offrir une telle critique de la société américaine.


Lorsque l'on regarde RoboCop 2, certains ingrédients sont présents. Mais ce n'est pas parce que nous avons les bons ingrédients que nous savons cuisiner. Et une chose est sure, Kershner et Miller n'ont pas su cuisiner à la façon Européene. Leur film est un pure produit américain, sans légèreté, sans profondeur, sans émotion, de la violence gratuite à n'en plus finir, des explosions dans tous les sens, des gags très enfantins, pour ne pas dire immatures, des bruitages de cartoons qui décrédibilisent totalement le jeu des acteurs, une direction très douteuse et pour finir, cette envie de "faire comme". Faire comme Terminator 2, on intègre un gamin rebèle, un face-à-face; gentil sur Harley contre méchant dans un camion... Ce film n'est pas un navet non, c'est un gros burger américain avec surenchère de tout, gras, sucre, sel, et très peu de légumes pour le côté léger, non, juste du lourd.


Ce deuxième opus n'a quasiment rien retenu de la leçon de cinéma offerte par Verhoeven, et bien que beaucoup de fans ont fini par accepter cette suite, il n'en est pas moins vrai que pour beaucoup d'entre nous, il n'y aura jamais eu de vraie suite au RoboCop de Verhoeven.


Voilà, une analyse, je le répète, personnelle et qui ne reflète pas forcément LA vérité mais au moins une vérité.




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